(Épître aux Éphésiens, V, 8)
Parents, maîtres et éducateurs, nous avons pour mission de mener les âmes des enfants vers la Lumière qui sera le chemin de leur vie et leur bonheur. Chaque semaine, nous vous proposons de découvrir quelques paroles de guides et de témoins pour éclairer notre propre route à l'aune de cette parole de saint Thomas d'Aquin : “Ne regarde pas à celui qui parle, mais tout ce que tu entends de bon, confie-le à ta mémoire.” (Seize conseils pour acquérir le trésor de la science). Bonne lecture !
« Ce que je suis devenu et ce que je suis, je le dois à ma Mère. »
Saint AUGUSTIN (354 – 430)
Docteur et Père de l’Église latine, Évêque d’Hippone
« On se demande si une langue qui vieillit, ce n’est pas une intelligence qui se sclérose. Quand on relit les splendides textes du XVIème et du XVIIème siècles, les plus vivants surtout, ceux qui savent tout tenir de la langue populaire et parlée à laquelle ils donnent un style, n’a-t-on pas le sentiment qu’on pense de moins près qu’autrefois ? Qu’on se contente plus vite de l’incertain et du vague. Si plein, si net, charnu et nerveux, le vieux langage aurait mérité de ne pas vieillir. La netteté rustique des termes qui dessinaient la pensée en la collant aux choses, ce chiffre de vie familière vive, cette aisance des sons qui séduisait l’oreille, cela lui donnait tant d’allant et d’allure qu’il aurait fallu le maintenir en santé. Reconnaissance du moins à ceux qui, sans craindre l’archaïsme, ont cherché à laisser au langage toute sa grâce, tous ses pouvoirs d’exactitude et de musique. » La suite : la semaine prochaine
Henri POURRAT (1887 – 1959)
Écrivain
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