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Un fer rouge

« Marchez comme des enfants de lumière »
(Épître aux Éphésiens, V, 8)

Parents, maîtres et éducateurs, nous avons pour mission de mener les âmes des enfants vers la Lumière qui sera le chemin de leur vie et leur bonheur. Chaque semaine, nous vous proposons de découvrir quelques paroles de guides et de témoins pour éclairer notre propre route à l'aune de cette parole de saint Thomas d'Aquin : “Ne regarde pas à celui qui parle, mais tout ce que tu entends de bon, confie-le à ta mémoire.” (Seize conseils pour acquérir le trésor de la science). Bonne lecture !

« Vous êtes la Sagesse même,
Nourriture des Anges qui vous êtes donné aux hommes par le feu de votre amour. Réchauffez-nous de votre douceur, nourrissez-nous, affamés que nous sommes,
car Vous êtes tout amour, toute douceur, sans aucune amertume. Revêtez-moi, Ô Trinité éternelle, revêtez-moi de Vous-même,
afin que je passe cette vie mortelle dans la véritable obéissance et dans la clarté de la foi très sainte dont Vous avez enivré mon âme. »

Sainte CATHERINE DE SIENNE (1347 – 1380)
Tertiaire dominicaine mystique

« Enseigner, mon petit, ça n’est pas drôle ! Je ne parle pas de ceux qui s’en tirent avec des boniments : tu en verras bien assez au cours de ta vie, tu apprendras à les connaître. Des vérités consolantes, qu’ils disent. La vérité, elle délivre d’abord, elle console après. D’ailleurs, on n’a pas le droit d’appeler ça une consolation. Pourquoi pas des condoléances ? La parole de Dieu ! c’est un fer rouge. Et toi qui l’enseignes, tu voudrais la prendre avec des pincettes, de peur de te brûler, tu ne l’empoignerais pas à pleines mains ? Laisse-moi rire. Un prêtre qui descend de la chaire de Vérité, la bouche en machin de poule, un peu échauffé, mais content, il n’a pas prêché, il a ronronné, tout au plus. Remarque que la chose peut arriver à tout le monde, nous sommes de pauvres dormants, c’est le diable, quelquefois, de se réveiller, les apôtres dormaient bien, eux, à Gethsémani ! Mais enfin, il faut se rendre compte. Et tu comprends aussi que tel ou tel qui gesticule et sue comme un déménageur n’est pas toujours plus réveillé que les autres, non. Je prétends simplement que lorsque le Seigneur tire de moi, par hasard, une parole utile aux âmes, je la sens au mal qu’elle me fait. »

Georges BERNANOS (1888 – 1948)
Écrivain


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