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Serviteur des serviteurs de Dieu

« Marchez comme des enfants de lumière »
(Épître aux Éphésiens, V, 8)

Parents, maîtres et éducateurs, nous avons pour mission de mener les âmes des enfants vers la Lumière qui sera le chemin de leur vie et leur bonheur. Chaque semaine, nous vous proposons de découvrir quelques paroles de guides et de témoins pour éclairer notre propre route à l'aune de cette parole de saint Thomas d'Aquin : “Ne regarde pas à celui qui parle, mais tout ce que tu entends de bon, confie-le à ta mémoire.” (Seize conseils pour acquérir le trésor de la science). Bonne lecture !

Le pasteur reprend, exhorte, conseille, console. Calmant ou aiguillon, sa langue rabat l’orgueil, apaise la colère, stimule les mous, enflamme l’indolence, entraîne les fuyards, flatte les intraitables pour en venir à bout, soutient ceux qui perdent courage. Il montre le chemin du salut à ceux qui sont en marche. On nous donne, à nous autres pasteurs, le beau nom de guides. Que votre peuple voie en vous ce qu’il doit aimer, ce qu’il doit se hâter d’imiter.

Saint Grégoire le Grand († 604)
Pape, docteur de l’Église

SERVITEUR DES SERVITEURS DE DIEU

« Le 3 septembre 590, en la basilique du Latran, Grégoire fut sacré. Aussitôt revêtu de sa nouvelle dignité, sans perdre un instant, il prit à bras-le-corps la besogne de titan qui l’attendait. Son corps usé qui ne le portait plus, il le dédaigna, trouvant des ressources spirituelles immenses, qui suppléeraient aux défaillances de la chair. Il pensait avoir peu d’années devant lui, trop peu, en tout cas, pour venir à bout du travail. Il n’avait pas le loisir de traîner, encore moins celui de s’épargner.
Rome l’avait élu parce qu’elle voyait en lui un saint, susceptible d’apaiser le courroux divin qui se manifestait sous forme de peste. Grégoire ne pensait pas être un saint, mais estimait de son devoir d’être, en effet, l’intercesseur du peuple auprès de Dieu.
Accablé sous le poids de la tâche et sous les responsabilités séculières, Grégoire se demandait si « être pape, en ce moment, c’était être un chef spirituel ou un prince temporel ». Une seule réponse s’imposait, la plus éprouvante, la plus pénible : le pape (…) était, d’obligation, les deux. Et la situation, en ce domaine comme dans les autres, ne promettait pas de s’améliorer, au contraire.
Toutes les misères dont il aura connaissance au cours de son pontificat, Grégoire tentera d’y apporter remède, avec une générosité sans pareille. Les endettés qui ne savent plus comment faire face aux exigences, parfois inhumaines, de leurs créanciers, les veuves qui n’ont plus les moyens de pourvoir à l’éducation de leurs enfants, les orphelins sans soutien qui cherchent un appui, les fondations religieuses démunies, les captifs des Lombards pour lesquels il faut payer rançon… pas un qu’il ne renverra sans l’avoir puissamment aidé, lui ayant accordé à chaque fois beaucoup plus qu’il n’aurait osé demander. »

Anne Bernet (1962-)
Biographe


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