Oh ! mes frères, n’exposez jamais vos enfants à perdre la grâce de Dieu, mais comprenez au contraire l’honneur qui vous est fait d’avoir à veiller sur Jésus-Christ en veillant sur vos enfants. Sauver la France, c’est sauver avant tout l’éducation de la jeunesse, c’est ressusciter la construction de la Vérité dans les âmes d’enfants.

Révérend Père de Chivré (1902-1984)
Dominicain

« Vous devenez gardiens et responsables de la vie divine de ces enfants, et au soir de votre vie, l’Éternel Amour et l’Éternelle justice vous demanderont compte de l’éducation donnée à ces petits, de vos exemples et de vos paroles devant ces âmes toutes pures et inexpérimentées. Il faudra dire pourquoi ils n’ont pas pu contempler naïvement sur la cheminée du foyer le crucifix et l’image de la Vierge. Il faudra dire pourquoi on n’a pas veillé sur leurs prières, sur leur catéchisme, sur leurs lectures. Il faudra s’expliquer sur l’éducation donnée, ou plus exactement sur l’absence d’éducation, ce fléau moderne des foyers. L’enfant n’y est plus un enfant, il est un tyran. Il n’obéit pas, il refuse. Il n’exécute pas, il choisit. Il ne travaille pas, il s’amuse. On lui tolère tout, dans la tenue et dans les paroles, et à vingt ans, en face de tant d’insubordination, l’on vient nous trouver et l’on nous supplie de réparer l’irréparable. Il faudra s’expliquer avec Dieu sur les raisons profondes de ces négligences coupables. »

Révérend Père de Chivré (1902-1984)
Dominicain